Perspectives de recrutement en Pays de la Loire d’ici 2030

Dans un précédent article, nous avons fait écho à une conférence donnée par le CARIF-OREF. Son thème : Les perspectives d’emploi en 2030.

Pour rappel, cette présentation fut animée par deux intervenantes chevronnées. L’une provenait de France Stratégie, l’autre de la Dares.

Lors de cette intervention, étaient répertoriées les perspectives d’emplois et de métiers à l’échelle du pays et de la Région d’ici 2030. L’article précédent faisait écho aux évolutions sur le territoire national. Cet article-ci, reflétera plus spécifiquement ce qui est envisageable en Pays de La Loire.

 

Tout d’abord, rappelons les perspectives au niveau national

Tout d’abord, il est nécessaire de préciser que les BESOINS de recrutement, ou postes à pourvoir réunissent deux catégories : les besoins nouveaux à pourvoir ou créations nettes d’emploi auxquelles s’ajoutent les départs en fin de carrière. Ensuite, il est utile d’ajouter que RESSOURCES en main d’œuvre, ou mobilités nettes entre métiers, regroupent les mobilités entrantes (les jeunes ou les arrivants d’autres régions), auxquelles sont déduites les mobilités sortantes (les départs en fin de carrière et les sorties du territoire).

800 000 postes seraient à pourvoir chaque année d’ici 2030, dont 90 % provenant du remplacement des seniors sur le départ.

En premier lieu, parmi les besoins à pourvoir, identifions les métiers créateurs d’emploi

Globalement il serait créé 1 million d’emplois entre 2019 et 2030, dont deux tiers dans les services marchands. La tertiarisation de l’économie se poursuit sur le même rythme que précédemment. Il s’agit d’une part des services aux entreprises, d’autre part des services d’utilité collective portés par la socialisation des dépenses d’éducation, de santé et d’action sociale.

L’emploi agricole et les services de l’administration poursuivraient leur décrue.

A l’inverse, les métiers industriels reprendraient leur croissance.

Les ingénieurs de l’informatique, les cadres du privé et les métiers du « care » correspondent à cette catégorie des métiers les plus créateurs d’emploi. Ils seront semble-t-il, les plus dynamiques d’ici 2030 avec plus de 700 000 postes à pourvoir d’ici 2030.

En second lieu, les métiers avec le plus de postes à pourvoir

Ils correspondent principalement aux départs en fin de carrière. De fait, le départ des derniers baby-boomers entrainera le remplacement de très nombreux agents d’entretien, enseignants, aides à domicile, conducteurs de véhicule, aides-soignants puis cadres administratifs, comptables et commerciaux.

Prenons un exemple. Entre 2019 et 2030, 490 000 postes seraient à pourvoir chez les agents d’entretien, dont 460 000 dus aux départs en fin de carrière et 30 000 aux créations nettes d’emplois.

En matière de recrutement, il est probable que de ce constat, il en découle de fortes tensions dans certains métiers. C’est d’ailleurs déjà le cas. On peut d’ores et déjà le constater dans les métiers tels que aides à domicile, conducteurs de véhicules, ingénieurs de l’informatique, ouvriers qualifiés du gros œuvre et du second œuvre du bâtiment, techniciens qualifiés des industries mécaniques.

Voilà ce qu’il en est, brièvement résumé, au niveau national.

Conclusion

En résumé, la comparaison entre les besoins en main-d’œuvre et des ressources définit quatre catégories d’emplois-métiers.

Les métiers très attractifs et peu marqués par les départs pourraient être en tension : ex ingénieurs et cadres.

Les métiers attractifs avec de nombreux départs devraient trouver leur équilibre.

Les métiers de première expérience mais peu attractifs dans la durée et donc fortement impactés par les départs en cours de carrière seront probablement marqués par des difficultés de recrutement. ex

Au niveau national et d’ici 2030, ce sont 800 000 postes qui seront à pourvoir chaque année, du fait des départs en fin de carrière et du dynamisme de l’emploi.

 

Une forte dynamique d’emploi dans l’Ouest

Après ce bref rappel général, découvrons ce qu’il en est en matière de régionalisation des besoins de main d’œuvre.

L’effectif en emploi des Pays de la Loire en 2019 réunit 1, 6 millions de personnes, soit 6 % du niveau national. Sur la période cumulée 2019-2030, les besoins de recrutement cumulés équivalent à 35 % de ce stock. C’est considérable et correspond à 3 points de plus que la moyenne métropolitaine.

Tout d’abord, comme au niveau national, distinguons les créations d’emploi, de celles qui correspondent au départ des seniors.

Cette croissance de l’emploi (7 %) y est presque deux fois plus importante que dans l’hexagone (4%). Tandis que les départs sont prévus similaires (28%).

En ce qui concerne la première catégorie, les Pays de la Loire est une des principales régions en matière de création nette d’emploi.

De 2019 à 2030, il est prévu la création cumulée de 115 000 emplois. Cela correspond à 7% de créations nettes rapportées à l’effectif 2019 de la Région, ce qui est considérable. C’est le troisième taux le plus élevé en France, juste après l’Occitanie et la Corse.

D’ici 2030, les métiers d’ingénieurs et cadres du privé et ceux du care (aide et soin) seraient parmi les professions les plus créatrices d’emplois.

Pour les aides-soignants et les infirmiers/sage-femmes, la croissance serait proche de la moyenne nationale. Notre région se caractérise depuis quarante ans par une forte croissance des emplois à orientation présentielle, c’est-à-dire ceux destinés à la satisfaction de la demande locale et touristique.  Elle provient essentiellement des emplois de la santé, de l’action sociale et des services de proximité (assistantes maternelles, aides à domicile).

Par ailleurs, de très nombreux postes seront à pourvoir en raison du vieillissement de la population et du départ des seniors. En Pays de la Loire, ce fort renouvellement représente 28 % de l’effectif 2019 soit près de 550 000 postes à pourvoir entre 2019 et 2030. Ces besoins sont bien plus significatifs que les créations. Là, se situe le principal vivier des emplois à pourvoir dans les 7 années.

Sur le plan des ressources, les jeunes débutants sont principalement attirés par les postes à pourvoir en Ile de France. En matière d’attractivité du territoire, pour ces jeunes débutants, les Pays de Loire, , se situent en position légèrement inférieure à la moyenne nationale, avec 25 % de l’effectif global.

 

Cette configuration où l’on trouve des besoins importants et un renouvellement limité, sera probablement source de déséquilibre sur les régions côtières en particulier dans notre Région.

Entre les besoins et les ressources, il est estimé un déficit cumulé de 90 000 postes à pourvoir. Les principaux métiers en tension seraient probablement les suivants :

Les aides à domicile, conducteurs de véhicule, agents d’entretien, professions de cadres transverses, assistantes maternelles, techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques.,

Les mobilités professionnelles entrantes pourraient venir combler cette pénurie de main d’œuvre. (travailleurs moins qualifiés, reconversions).

 

Paradoxalement le dynamisme de la Région Pays de la Loire pourrait être source de tensions sur certains métiers.

Cette problématique, somme toute favorable, peut être l’enjeu de dynamiques positives :

  • Politique d’accueil de populations relativement peu ou hautement qualifiés,
  • Politique de formation initiale vers les métiers attractifs,
  • Politique de formation continue vers les publics peu ou moyennement qualifiés,
  • Politique d’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail pour les entreprises qui ont compris la nécessité de fidéliser leurs équipes et de leurs offrir des perspectives attrayantes.

 

En ce qui concerne DYNAM RH et les professions de la promotion des carrières vers de nouveaux métiers, postes et entreprises, nous pouvons être confiants.

DYNAM RH est sensible à l’évolutions des BESOINS & RESSOURCES en main d’œuvre sur le territoire.  DYNAM RH est d’autant mieux placé pour apporter des conseils experts en matière de perspectives d’emploi et de métiers.

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