De la motivation : Alors comment s’y retrouver ?

Comment trouver de la motivation dans mon travail ? Comment mettre des mots sur ce qui me motive véritablement ? Quelle direction prendre pour nourrir cette motivation ? Faut-il quitter son emploi ou changer d’entreprise lorsque la motivation n’y est plus ? Comment partager ma motivation ?

Autant de questions qui parfois nous taraudent lorsque la motivation n’y est plus ou n’est pas partagée. Comment s’y retrouver plus clairement alors que le stress ou l’ennui peuvent fausser notre regard ? C’est ce que nous abordons dans cet article. Comme une troisième étape dans notre motivation à vous partager notre intérêt sur le sujet

Plusieurs chercheurs se sont penchés sur ces motivations différentes : Jack Rothwell, Kenneth Miller, John Holland, Edward Strong. En gros, ils les ont classées en plusieurs catégories : 4, 6, 8. On appelle cela des typologies

Je demande à la barre, un de ces chercheurs Bruno CUVILLIER. Il est psychologue et professeur émérite à l’Université Lyon 2. Il a travaillé sur l’une de ces typologies, celle qui déploie 6 figures.

Avec Pierre Vrignaud, Cuvillier a développé des outils qui permettent d’acquérir des repères parmi les différents intérêts. Comme ses prédécesseurs, il nous donne la possibilité de nous y retrouver parmi ces bougres de motivation. En ce qui me concerne, j’ai eu la possibilité de me former auprès de lui à Paris. Autrefois cela s’appelait les ECPA (Les Editions du Centre de Psychologie Appliquée). Désormais l’organisme est devenu  Pearsons/Talent Lens un acteur majeur de la psychologie appliquée. Ça m’a paru simple, utile et pratique. Il travaille toujours auprès d’autres organismes.

 

Autant vous résumer l’affaire. Si ça peut vous motiver !

Prenez un Hexagone. Dessinez-le, visualisez-le, peu importe.
La France (métropolitaine, s’entend) constitue un simple et bon exemple.
Six côtés, c’est tout de même facile à se représenter et aisé à mémoriser

Parcourons un vaste circuit à la périphérie de cette hexagone, de la gauche vers la droite,  dans le sens des aiguilles d’une montre si vous avez une montre et ses aiguilles.

Le Nord, l’Alsace, la Provence, la Narbonnaise, le Pays basque, la Bretagne.

Sans aucun lien réel avec les populations locales et réelles, bien entendu. Voici ce qu’on pourrait tirer de ce périple.

  1. A Dunkerque, pragmatique, on aurait plutôt le goût pour la technique, le concret, le faire ;
  2. A Strasbourg, la « comprenante », la recherche de solutions ; ce serait davantage l’intérêt pour l’exploration, la résolution de problèmes ;
  3. A Nice, pétillante, le plaisir de s’exprimer, de créer, de déclencher des émotions ;
  4. A Narbonne, l’altruisme ; on aimerait davantage être à l’écoute d’autrui, de ses besoins, pour lui apporter une aide ;
  5. A Bayonne, challenger, le défi à relever, le goût de la gagne, de la performance et de la récompense ;
  6. A Brest, le cadre ; le plaisir de l’ordre, de la méthode et du respect,

 

Peu importe, où se situent mes préférences, j’en ai nécessairement.

Tout comme il y a des régions que j’aime et d’autres pour lesquelles, j’éprouve de l’indifférence. Il n’est ni mieux de préférer Nantes ou Nîmes. Et puis il y a des territoires où je n’ai pas envie de me rendre, un véritable désintérêt, voire du scepticisme.

Prenons quelques exemples pour illustrer notre propos.

Je peux aimer Brest et aussi Strasbourg. Pour autant je préfère la Bretagne. Mes deux centres d’intérêt sont complémentaires et hiérarchisés. Que ferais-je de l’association de mon goût du cadre et de la compréhension ?

Je peux venir d’une famille implantée de longue date à Nice mais préférer Narbonne. Je ne suis pas déterminé par mon histoire, toutefois celle-ci influence le regard que l’on peut porter sur mes préférences ou que je porte sur moi-même. Mais comment prendre de la distance avec cette atavisme artistique ? Ou comment peut-être pourrais-je valoriser le fait que mon père et ma grand-mère paternelle étaient tous deux photographes ?

 

Dans mon entreprise, je peux être entourée de gens du Noooord et parler ave l’assent de Fréjus. Comment puis-je mieux me faire comprendre ? Comment ne pas mal interpréter mes collègues ?

Comment peut-être ne pas passer pour superficielle alors que ma vision de l’avenir est pleine de sensibilité et de créativité. Comment ne pas juger mes collègues comme lourd et sans esprit ?

 

Comment mobiliser une équipe alors que chacun provient de régions différentes ? Puis-je trouver un dénominateur commun ? Puis-je organiser des événements qui à la fois cultivent les particularismes locaux de chacun et réunissent les participants autour d’une thématique fédératrice ?

Les gastronomies locales au profit du développement touristique national. Voici de manière métaphorique ce qu’un manager doit pouvoir développer pour souder ses équipes sans en massacrer les membres

 

Même si ces images peuvent paraître réductrices elles n’en présentent pas moins un grand intérêt.

Elles réunissent plusieurs dimensions utiles dans le monde du travail. Comment concilier les talents et aspirations de chacun avec une politique générale établie par la direction ? Comment alimenter une réflexion autour de la fidélisation et l’implication de chacun alors que le turn-over et la pénurie de main-d’œuvre constituent une des caractéristiques actuelles du marché de l’emploi ?

Ces interrogations sont autant de points que nous tenterons de traiter dans un prochain article.

Si votre motivation est intacte, bien-sûr !

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